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CHAMORET Suzanne
lundi 30 novembre 2015
Docteur : 2017 (études indiennes)
Suzanne.chamoret@laposte.net
Directeur de thèse : Vincent Lefèvre, conservateur en chef du patrimoine : Art indien et indianisé - UMR 7528
Ecole doctorale : ED 268, Université Sorbonne Nouvelle
Titre de thèse : L’Iconographie des Déesses Hindoues au Bengale, de la Préhistoire au XIIᵉ siècle
Champs de recherche : Histoire ; histoire de l’art ; histoire des religions
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Date de soutenance : 14 décembre 2017
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Les représentations des divinités féminines hindoues mises au jour au Bengale, stèles et statues de pierre ou de métal, ont été analysées à partir d’un corpus d’un peu plus de trois cents œuvres que nous avons collectées dans les musées indiens, bangladais et occidentaux, mais aussi dans les catalogues, études et publications diverses.
La première partie de cette recherche s’est attachée à l’étude des divinités "paisibles", replacées dans leur contexte historique et religieux. À part quelques belles statues de terre cuite d’époque Gupta représentant Mahiṣāsuramardinī et des déesses serpent, les œuvres sont rares jusqu’au VIIIᵉ siècle. À partir du IXᵉ siècle et jusqu’au XIIᵉ siècle, c’est la Déesse, śakti et épouse de Śiva, qui est omniprésente. Les déesses viṣṇuites n’occupent qu’une infime partie.
Dans la deuxième partie, ce sont les formes "redoutables" de la Déesse śivaïte, Durgā siṃhavāhinī, Mahiṣāsuramardinī et Cāmuṇḍā/Kālī qui sont analysées. Les déesses serpent gardent leur spécificité malgré leur intégration dans le panthéon śivaïte.
L’étude stylistique des images permet d’identifier le développement des différentes écoles régionales avec, aux XIᵉ et XIIᵉ siècles, une différence notable entre les stèles à la décoration foisonnante du nord-ouest du Bengale et celles dépouillées et empreintes de spiritualité de la région de Dhaka devenue le centre du pouvoir sous les Sena. Cette étude iconographique se fait par une mise en perspective des images et des concepts théologiques exprimés dans les textes sacrés ; de la bhakti apparue à l’époque des Épopées, aux cultes tantriques ésotériques les plus transgressifs, le Bengale médiéval a développé à l’extrême les rites śākta en l’honneur de la Déesse Suprême rattachée au panthéon śivaïte. Quelle que soit la voie choisie, le but de l’adepte restait le même, la libération, mokṣa, et la fusion avec la Déesse Suprême.
Cursus universitaire
- 2009 : Diplôme de deuxième cycle de l’École du Louvre (Master 2)
- 1986 : Maîtrise Droit des Affaires
- 1980 : DESS de L’Institut d’Administration des Entreprises
- 1972 : Diplôme de l’Institut d’Etudes Politiques ; Maîtrise de Lettres Modernes
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